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Ecoles Catholique


Ecoles de Sirault actuelles


Ecole Saint Amand de Sirault
Contacts:
Direction : Mme Ingrid Delcroix
Tel.-Fax : 065/62 02 75
Courriel:
ecolelibresirault@skynet.be
Site internet :
http://www.ecolesaintamandsirault.be/
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Ecoles anciennes de Sirault


L’histoire de l’enseignement à Sirault remonte à bien avant les grandes réformes scolaires de la Belgique indépendante. Dès 1830, l’année-même de la Révolution belge, le village disposait déjà d’un embryon d’organisation scolaire structurée, reflet de l’intérêt des autorités locales pour l’instruction publique, dans une époque où l’accès à l’éducation n’était encore ni généralisé ni obligatoire.

À cette époque, deux classes primaires étaient en activité à Sirault. Elles étaient dirigées respectivement par deux instituteurs issus probablement de la même famille : messieurs Théodore Lefrancq et Pierre Joseph Lefrancq. Leur rôle allait bien au-delà de celui d’enseignants ; ils étaient aussi figures respectées et essentielles de la communauté, dispensant le savoir de base à la jeunesse de Sirault, dans un contexte rural où les enfants étaient bien souvent appelés à aider à la ferme ou aux travaux domestiques dès leur plus jeune âge.

Ces classes étaient situées au centre du village, précisément à l’endroit où se dressait autrefois la première Maison Communale, un bâtiment qui servait à la fois de lieu d’administration et d’enseignement. Ce choix d’emplacement n’était pas anodin : il traduisait la volonté de placer l’école au cœur de la vie communautaire, proche de l’église, des artisans, des commerçants, et facilement accessible pour les familles.

L’enseignement dispensé était rudimentaire selon nos critères actuels, centré principalement sur la lecture, l’écriture, les calculs élémentaires et les rudiments de morale chrétienne. Mais il constituait une base précieuse, ouvrant les premières portes du savoir à une génération d’enfants majoritairement issus du monde agricole ou ouvrier.

Avec le temps, l’école évolua. Le besoin croissant d’instruction et les réformes nationales en matière d’enseignement menèrent à la création de nouveaux bâtiments scolaires, à une meilleure formation des instituteurs, et à une structuration plus poussée des programmes. Mais l’initiative de ces deux classes de 1830 reste un jalon fondateur dans l’histoire éducative de Sirault — une première pierre posée dans l’édifice de l’apprentissage, portée par des hommes dévoués au service de la jeunesse locale.

Court-tournant


À Sirault, le développement de l'instruction des filles prit une tournure significative dès le milieu du XIXe siècle, période charnière où l’enseignement commença peu à peu à s’ouvrir à toutes les couches de la population, y compris les jeunes filles, longtemps négligées par les structures éducatives officielles.

C’est en 1844, au lieu-dit du Court-Tournant, dans la rue des Gorriers, que fut fondée l’une des premières écoles libres pour filles du village. Installée dans une modeste maison construite en 1733, cette école était dirigée par une institutrice laïque, initiative relativement rare à l’époque. Son action s’inscrivait dans un contexte social où l’instruction féminine commençait timidement à être reconnue comme un levier important pour l’amélioration des conditions de vie et la moralisation des foyers.

Quelques années plus tard, la demande croissante d’éducation et l’évolution des mentalités permirent d’envisager une structure plus complète et durable. Ce projet vit le jour grâce à l’arrivée, sous l’impulsion du curé Charles-Louis Connart, des religieuses de la congrégation de la Sainte-Union des Sacrés-Cœurs de Douai, également actives dans d’autres villages de la région. Ces sœurs, venues d’Armentières, prirent en charge l’école, qu’elles développèrent de manière significative. Trois classes furent alors organisées : deux primaires, pour les différents niveaux de l’enseignement élémentaire, et une classe gardienne (équivalent de la maternelle actuelle), destinée à accueillir les tout-petits et leur fournir une première socialisation et éducation religieuse.

Le rôle des religieuses dans cette œuvre éducative fut fondamental. Elles assuraient non seulement un enseignement scolaire solide mais veillaient également à la formation morale, religieuse et domestique des jeunes filles, dans une optique d’édification chrétienne. L’éducation des filles y était centrée sur la discipline, le respect de l’autorité, la prière, mais aussi l’apprentissage de savoir-faire pratiques comme la couture, la broderie et la tenue du foyer, éléments jugés essentiels à la future vie de mère de famille.

En 1865, à la faveur d’un projet d’agrandissement et de recentralisation des institutions du village, l’école fut transférée au cœur de Sirault, dans un bâtiment plus vaste et plus adapté aux besoins croissants de la population scolaire. Ce déménagement marqua le début d’une nouvelle étape, permettant un meilleur encadrement pédagogique et une meilleure accessibilité pour les familles.

L’œuvre des religieuses de la Sainte-Union a laissé une empreinte durable dans la mémoire éducative de Sirault. Leur présence assidue jusqu’au XXe siècle a profondément marqué plusieurs générations de filles, dont certaines ont, à leur tour, transmis à leurs enfants l’importance de l’instruction, du travail bien fait et du respect de la foi. L’école des filles de Sirault fut ainsi, bien plus qu’un lieu d’apprentissage : un véritable foyer d’émancipation et de transmission culturelle dans le monde rural belge.

La maison (école) du Court-Tournant fut démolie en partie en 1912 pour y construire une maison plus moderne.

Les Dames de la Sainte-Union des Sacrés-Coeurs, de Douai


À Sirault, l'organisation scolaire connaît un essor important au milieu du XIXe siècle, notamment sous l’impulsion du curé Charles Louis Connart, figure influente et dynamique de la vie paroissiale locale. C’est en 1851, sous son rectorat, que les sœurs de la Sainte-Union furent officiellement établies au centre du village, pour y prendre en main l’enseignement des filles. À cette époque, la volonté de structurer l’instruction publique et religieuse se traduit par la création d’un véritable pôle éducatif autour de l’église et de la maison communale.

Les bâtiments scolaires initiaux, simples et fonctionnels, furent progressivement agrandis pour répondre à une population scolaire en nette augmentation. En 1885, des aménagements majeurs furent réalisés afin d'améliorer les conditions d’accueil et d’enseignement. Ces travaux permirent non seulement de moderniser les salles de classe, mais aussi de renforcer l’infrastructure pédagogique de l’école, avec une meilleure ventilation, un mobilier plus adapté et parfois même l’introduction de matériel didactique nouveau pour l'époque.

À cette période, l’école comptait environ 160 élèves, un chiffre considérable pour un village rural comme Sirault. Cette fréquentation illustre bien l’importance accordée à l’instruction par les familles locales, malgré les contraintes économiques et les distances à parcourir à pied, souvent sous des conditions météorologiques difficiles.

Le dispositif scolaire était réparti en six classes, dont quatre se trouvaient dans le centre du village — à proximité immédiate de l’église, des services communaux et du couvent — et deux autres étaient établies au hameau des Rues, une implantation plus excentrée destinée à accueillir les enfants de ce quartier périphérique. Cette organisation territoriale visait à garantir un accès à l’éducation pour tous les enfants du village, même ceux vivant dans les zones les plus éloignées.

Les religieuses de la Sainte-Union, soutenues par les autorités communales et religieuses, assuraient non seulement les cours classiques (lecture, écriture, calcul), mais aussi un enseignement moral et religieux, ainsi que des formations pratiques pour les filles, comme la couture, la cuisine ou la tenue d’un foyer, en lien avec leur futur rôle au sein des familles rurales.

Cette école au cœur de Sirault fut donc bien plus qu’un simple lieu d’apprentissage : elle constitua pendant de nombreuses décennies un pilier essentiel de la vie communautaire, un creuset de valeurs et un point de rencontre entre tradition, foi et éducation. Nombre d’anciens élèves en gardèrent longtemps le souvenir comme celui d’une école exigeante, mais chaleureuse, où l’on recevait bien plus que des savoirs : une éducation au sens profond du terme.

Ecole de la Sainte Union vers 1920

Ancienne institutrice
Jeanne Délépine

Ecole des soeurs de Sirault 1935-1936
(Document Marie-France Dehon)

Les instituteurs et institutrices de Sirault


Monsieur Théodore Lefrancq au Cour-tournant, avant 1900.
Monsieur Pierre Joseph Lefrancq au Cour-tournant, avant 1900.
Madame Jeanne Délépine.

Sirault Neufmaison Villerot

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