Crossage à Sirault
Crossage au café Félicien à Tertre en juillet 1957 et au café Botte à Quaregnon en septembre 1957
Enquête du Musée de la Vie wallonne : https://artsetpublics.be/ - source Youtube
Le crossage, également appelé « jeu de chôle », est un sport traditionnel aux origines anciennes, profondément enraciné dans la culture locale. Ce jeu se pratique avec une crosse spécifique dont le manche est façonné dans du bois de hêtre, appelé le « fût ». À l’une de ses extrémités est fixée une pièce en fer, composée de deux parties distinctes, conçue pour frapper avec précision et efficacité. Le joueur utilise le côté plat de cette crosse pour envoyer une petite balle, appelée la soulette, fabriquée en bois de charme, un matériau reconnu pour sa robustesse et sa légèreté.
Ce sport requiert à la fois adresse, force et une parfaite maîtrise des gestes. Il se pratiquait traditionnellement en équipes, favorisant l’esprit de camaraderie, de compétition saine et le partage entre les participants. Le crossage ne se limitait pas qu’à un simple jeu, mais représentait un véritable moment de rassemblement social, souvent au cœur des festivités locales.
Dans le passé, plusieurs sociétés et clubs colombophiles locaux avaient aussi un rôle important dans l’organisation et la promotion du crossage. Ces associations contribuaient à maintenir vivante cette tradition, en organisant des concours et des rencontres sportives où se mêlaient compétition et convivialité.
Parmi les événements marquants, le concours du Paon d’Or occupait une place de choix. Cette compétition attirait les meilleurs joueurs et un large public venu encourager les talents et assister à des parties intenses. Un autre lieu emblématique du crossage était le Noir Bonnet, un site réputé pour accueillir des tournois réguliers, où la maîtrise du jeu et la stratégie étaient mises à l’honneur.
Bien que le crossage ne soit plus pratiqué aujourd’hui dans ces mêmes formes organisées, son souvenir perdure comme un précieux patrimoine culturel. Ce jeu symbolise une tradition locale, un lien fort entre les générations passées et présentes, et témoigne de l’attachement des habitants à leur histoire et à leurs coutumes.
Les règles du jeu de crossage
Le crossage se joue généralement en équipe, souvent par deux ou trois joueurs, mais il peut aussi se pratiquer en simple. L’objectif principal est de frapper la soulette (la balle en bois) à l’aide de la crosse pour la faire parcourir une certaine distance ou atteindre un but précis, tout en respectant un ensemble de règles qui garantissent la sécurité et le fair-play.
Chaque joueur tient une crosse en bois de hêtre, appelée le fût, avec son fer en deux parties à l’extrémité. La soulette est placée au sol ou sur un emplacement précis du terrain, puis frappée avec le plat du fer. Le jeu se déroule souvent sur un terrain en herbe ou sur une surface plane et dégagée, suffisamment grande pour permettre de longs coups.
Les joueurs alternent les frappes en respectant l’ordre établi. Selon la variante pratiquée, il peut s’agir de parcourir un parcours balisé, d’envoyer la soulette le plus loin possible, ou encore de viser des cibles disposées sur le terrain. Le contrôle de la trajectoire est essentiel, et le joueur doit faire preuve d’adresse, de puissance et de stratégie pour dépasser ses adversaires.
Le score est généralement déterminé en fonction de la distance parcourue par la soulette ou des cibles atteintes. Les fautes comme frapper la balle en dehors des limites du terrain, toucher la soulette avec une autre partie que le plat de la crosse, ou agir de manière antisportive sont sanctionnées.
Le crossage est un jeu qui demande concentration, agilité et esprit d’équipe. Plus qu’une compétition, c’est aussi un moment de partage et de convivialité, qui réunit les passionnés autour d’une tradition locale précieuse.
Joueurs de crosse à Sirault, à droite de la photo Henry Lecocq
Gérard Loiselet à Sirault
Sirault Neufmaison Villerot
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