Villerot
Caractéristiques géographiques de Villerot
Le village de Villerot s'étend sur une superficie de 290 hectares, situé sur le versant nord de la vallée de la Haine. Il fait partie de la province du Hainaut, dans l’arrondissement administratif et judiciaire de Mons, au sein de la commune de Saint-Ghislain.
Autrefois rattaché à la Prévôté de Mons, Villerot fut intégré au département de Jemappes à la suite de la Révolution française de 1789. Il conserva son statut de commune indépendante jusqu’à la fusion des communes en 1977.
De tradition essentiellement agricole, le territoire de Villerot a également connu une activité extractive notable au XIXe siècle. Des terres plastiques, utilisées dans la fabrication de porcelaines, faïences et briques réfractaires, y furent exploitées. Le sous-sol renferme également des affleurements datant de la période du Crétacé, formés dans un environnement marin au cours de l’ère secondaire. Ces formations géologiques ont été mises à profit pour diverses exploitations.
Par ailleurs, des pierres de couleur brun-jaunâtre furent extraites dans un lieu-dit appelé « Trou Saint-Pierre ». On peut encore observer ces moellons dans les murs de plusieurs bâtiments anciens du village, témoignant de leur utilisation dans la construction locale.
Arrété Royal du 12 novembre 1957
D'or à la bande de gueules, l'écu sommé d'une couronne à cinq fleurons séparés l'un de l'autre par une perle et entouré du collier de la toison d'or
HISTORIQUE
Le toponyme Villerot pourrait signifier « petite ville », dérivé du latin villare ou villa, indiquant une dépendance d’un domaine rural.
Des fouilles archéologiques ont mis en évidence une occupation ancienne du territoire, avec la découverte de vestiges gallo-romains et francs, notamment des monnaies en or et en argent datant du règne de l’empereur Antonin le Pieux (IIe siècle), ainsi que des tombeaux francs situés à la limite de Baudour.
En 1110, l’autel de Villerot fut cédé à l’abbaye de Saint-Ghislain par Odon, évêque de Cambrai. Le village constituait alors un arrière-fief de la seigneurie de Boussu. Jusqu’en 1211, il était détenu par Gérard, seigneur de Ville, vassal de Wautier de Fontaine, seigneur de Boussu. Il est probable que les seigneuries de Ville et de Villerot aient été réunies très tôt sous l’autorité d’un même seigneur, l’une étant sans doute à l’origine une annexe de l’autre.
Au milieu du XIIIe siècle, les habitants de Villerot accordèrent l’autorisation à un seigneur de Baudour, atteint de la lèpre, de construire une chapelle attenante au chœur de l’église, lui permettant d’assister à la messe. En contrepartie, ce seigneur leur octroya un droit perpétuel de pâturage sur certaines terres du village.
Le 17 juillet 1572, une partie de la bataille d’Hautrage se déroula sur le territoire de Villerot, dans un lieu-dit appelé « le champ de l’Alouette ». Elle opposa des mercenaires espagnols aux partisans français de la Réforme protestante.
À partir du XVIe siècle, la seigneurie de Villerot passa entre les mains de grandes familles nobles, notamment les Berlaymont, puis la maison de Ligne, qui conserva la propriété jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.
Journal Le Vingtième Siècle du 23 juin 1909
A Villerot un caissier attaqué, la gendarmerie de Baudour a mis la main sur les auteurs de l'acte de banditisme dont fut victime M. Duchesnes comptable des usines Escoyez de Tertre-lez-Saint-Ghislain. Les coupables sont le nommé M... d'Hautrage et les époux F... de Villerot. Tous trois ont été écroués à la prison de Mons
Sirault Neufmaison Villerot
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