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Théâtre


La compagnie "Fraternitas"


C’est un 10 février 1917 que vit le jour le cercle « Fraternitas », une association animée par le désir profond d’apporter son aide à diverses catégories de personnes dans le besoin, en s’associant à plusieurs œuvres philanthropiques locales. Dès ses débuts, le cercle s’investit particulièrement dans le soutien à « La Goutte de lait », une œuvre essentielle qui luttait activement contre la mortalité infantile au sein de la commune et qui, comme beaucoup d’autres initiatives de ce genre, attendait avec impatience des subsides pour poursuivre son travail vital.

C’est dans ce contexte que les employés communaux, ainsi que ceux du ravitaillement, décidèrent d’organiser une petite fête de bienfaisance destinée à récolter des fonds au profit de « La Goutte de lait ». Cette fête fut marquée par la création, au soir même du spectacle, d’un cercle dramatique, sous la direction éclairée de Madame Juliette Lahaut, institutrice en chef de la commune. Elle fut accompagnée dans cette entreprise par M. Adelson Briffeuil, un remarquable comique et chansonnier qui accepta d’en prendre la présidence avec enthousiasme.

Les fondateurs et principaux promoteurs de cette société artistique et philanthropique furent un groupe dévoué d’hommes et de femmes de la commune : MM. Oswald Lebrun, Adrien Dubuisson, Georges Lenoir, Oger Boucq, Maurice Duvivier, Fernand Duquenne, Oswald Bourdiaud’huy, Émile Saro, Gaston Lefèvre, Louis André, Victor Degand, Auguste Limauge, ainsi que Mme Hansez-Sarot et les demoiselles Nelly Houx, Duquennes et Louise Demange. Ces membres formèrent le noyau dur qui permit au cercle de prendre racine et de grandir.

Au cours de cette première période, trois pièces furent successivement interprétées par les membres du cercle : « L’Aveugle », « Denise » et « Martyr ». Ces représentations, bien plus que de simples divertissements, constituaient des moyens efficaces pour sensibiliser le public et réunir des fonds indispensables à la survie des œuvres qu’ils soutenaient.

Après la fin de la Première Guerre mondiale, un nouveau souffle fut donné à « Fraternitas » avec la nomination de M. Oswald Lebrun en tant que directeur, succédant ainsi à Mme Lahaut. Sous sa direction, le cercle connut un essor considérable. Il réussit à rassembler autour de lui plusieurs anciens dévoués, parmi lesquels Henri Lecocq, Albert Bériot, Louis Lecocq, Jules Danneau et Alfred Descamps, surnommé « Freddy », qui se distinguait par son talent de comique et chansonnier. Un peu plus tard, d’autres membres vinrent renforcer cette troupe, comme Jules Frécourt et Émile Lenoir.

Cette nouvelle génération d’artistes interpréta avec brio plusieurs œuvres majeures telles que « La tache de sang », « Le voyage des Berluron » et « La voleuse d’enfant », qui contribuèrent à asseoir la réputation artistique du cercle tout en poursuivant sa mission philanthropique.

Ainsi, au fil des années, « Fraternitas » devint bien plus qu’un simple cercle dramatique : il fut un véritable pilier culturel et social, incarnant l’entraide, la solidarité et le pouvoir de l’art comme moteur de transformation au sein de la communauté.

Albert Bériot

En 1925, "Le petit Jacques" drame en 9 tableaux de William Busnach, tiré du roman de Jules Clarette découvre en Robert Limbourg (9 ans), un interprète émouvant. Et le cercle s'agrandit de Henri Thierry, Victor Boitte, Georges Briffeuil, Marcel Haubourdin, Jules Thomas, Robert Delcourt, Mlle Georgette Briffeuil et Laure Lefèvre.

La série de succès ne cesse de s’enchaîner et perdure jusqu’en 1928 avec des œuvres marquantes telles que Devant l’ennemi et La femme X. Cette même année marque un tournant important dans l’histoire du cercle « Fraternitas », qui fusionne avec le club des « Sans Coumères ». Cette union permet au cercle de rajeunir ses cadres, insufflant un nouvel élan et une énergie renouvelée à cette troupe déjà bien établie.

L’année 1929 voit apparaître une nouvelle grande figure au sein du cercle : M. Jules Leclercq, originaire de Beloeil. Comédien né, à la fois intelligent et d’une grande polyvalence, M. Leclercq va rapidement imprimer sa marque sur l’ensemble de la troupe. Sous son influence, un vent d’audace et d’innovation souffle sur « Fraternitas », apportant un renouveau artistique qui marquera durablement les annales du cercle.

De 1929 à 1939, plusieurs pièces connaissent un franc succès, mettant en lumière le talent de la troupe et l’éclat du cercle. Parmi elles, Mignon, tiré du roman de Michel Morphy, La Mariée du Mardi-Gras, Sabre au Clair, Sang Belge, La Marraine de Charley et La Belle Limonadière font vibrer les spectateurs et renforcent la réputation de « Fraternitas » comme un véritable foyer d’excellence théâtrale.

C’est alors qu’une nouvelle ère d’épanouissement artistique s’ouvre, portée par l’impulsion dynamique de M. Leclercq. Autour de lui gravitent des personnalités talentueuses telles que MM. Max Frécourt, Édouard Culem, Jacques Hansez, André Laubin, Olga Doye, Jacques Briffeuil, Émile Gossuin, Marie-Louise Hazette, André Cantineau, Richard Bourdiaud’huy, Fernande Haubiurdin, Marcel Dufour et Lucienne Monjardez. Cette équipe solide et passionnée enrichit considérablement la palette du cercle.

Sous leur impulsion, plusieurs œuvres majeures voient le jour : Les Oberlés de René Bazin, Le Maître de Forges de Georges Ohnet — cette dernière jouée en collaboration avec le cercle dramatique « Les Montagnards » au profit des prisonniers de guerre —, La Comtesse Sarah, également de Georges Ohnet, ainsi que Mon Oncle et Mon Curé de Lucien Dabril, avec des interprètes tels qu’André Lenoir et Bertha Doye.

L’année 1944 demeure une date mémorable pour « Fraternitas ». Trois représentations consécutives consacrent un succès éclatant avec La Dame aux Camélias d’Alexandre Dumas fils. Brillamment portée par Mlle Olga Doye, Max Frécourt, Jules Leclercq et Pol Gigot, cette pièce marque un sommet dans la reconnaissance publique du cercle. Cette renommée accrue est due en grande partie au dévouement, au tact et à la maîtrise exemplaire de son directeur, M. Oswald Lebrun, qui sut guider avec brio cette troupe d’exception.

La Dame aux Camélias d'Alexandre Dumas fils.
Pièces jouées en 1944
Acteurs :
Mlle Olga Doye, Max Frécourt, Jules Leclercq et Pol Gigot,...

En 1945, le cercle « Fraternitas » rend un hommage solennel à ses deux héros, Albert Bériot et Pol Gigot, membres de l’armée secrète, lâchement assassinés par les Allemands à Nimy, le 1er septembre 1944. Pour perpétuer leur mémoire, le cercle reprend avec ferveur la pièce patriotique du lieutenant Herman, Sang Belge, ainsi que d’autres succès tels que La Chance du Mari de Caillavet et Un type dans le genre de Napoléon de Sacha Guitry. Les recettes de ces représentations sont destinées à financer l’érection d’un monument en l’honneur de ces deux figures emblématiques.

Le mois de mars 1945 est également marqué par une perte douloureuse : M. Adelson Briffeuil, président du cercle depuis sa création et aussi acteur fantaisiste et chansonnier apprécié, s’éteint après une longue maladie. En son honneur, M. Oswald Lebrun lui succède à la présidence et partage désormais la direction avec M. Jules Leclercq, consolidant ainsi la gouvernance du cercle.

Fort de son talent et de son engagement, « Fraternitas » se distingue à plusieurs reprises lors des tournois provinciaux de catégorie « excellence ». Il accède même à deux finales du prestigieux concours du Trophée Royal, notamment en 1947 où il décroche la troisième place, ainsi que le premier prix de la mise en scène pour sa représentation à Bruxelles de l’œuvre de Georges Coudouze, Équinoxe. Son répertoire, vaste et varié, ainsi que ses multiples succès lui valent de nombreuses invitations et sollicitations.

Entre 1946 et 1948, le cercle s’attaque à des œuvres majeures du théâtre contemporain, telles que Le Duel de Henri Lavedan, considéré comme un chef-d’œuvre, et La Flambée de Henry Kistemakers, pièce qui voit apparaître de jeunes talents prometteurs : Josette Lecocq, Marcel Duhoux, René Gérard, Paulette Wachel, Louis Lescot, Roger Lor et Georges Duvivier. La troupe reprend également des succès tels que La Marraine de Charley, La Délaissée de Max Maurey, ainsi que des vaudevilles savoureux de Georges Beer et Louis Verneuil. Parmi eux, Azaïs, déjà présenté au Théâtre du Vaudeville à Bruxelles par Darman, et La Pomme, qui consacrent la réussite éclatante de la troupe.

Cette brillante période est suivie d’une phase de transition. Sous l’impulsion de MM. Oscar Martin et Max Frécourt, le président Lebrun présente Liberté Provisoire de Michel Duran, jouée par une toute jeune troupe où figurent notamment Marcel Duvivier, Margueritte Dufrasnes, Yvonne Draguet et Marie-Thérèse Lemaire. La talentueuse Virginia Ravelle, diplômée supérieure du Conservatoire Royal de Bruxelles, prête avec brio sa contribution à cette reprise.

À la fin de 1949, la troupe réunit ses forces pour présenter Karma et Maître Bolbetch et son mari de Verneuil. Cependant, en 1950, à la veille de la représentation des Marchands de Gloire de Marcel Pagnol, « Fraternitas » est frappé par une nouvelle perte : son président, M. Oswald Lebrun, l’un des fondateurs et chef dévoué de la société, disparaît. Respecté et aimé, il laisse un vide immense. En hommage, sa veuve est nommée présidente d’honneur, tandis que son fils Pierre Lebrun prend la vice-présidence. M. Jules Leclercq, associé et ami proche du défunt, lui succède à la présidence.

Malheureusement, un vent de pessimisme souffle sur la troupe, menaçant son unité. M. Georges Lenoir est le premier à démissionner, suivi par d’autres dont les intentions deviennent rapidement visibles. Même M. Jules Leclercq, avec regret, doit abandonner la présidence ainsi que le comité.

Depuis les Marchands de Gloire, une seule comédie, Disparu, a été jouée. Face à cette crise, M. Louis Lecocq prend alors la direction de la troupe, assisté par Max Frécourt. Édouard Culem, Georges Duvivier et Jacques Hansez sont nommés commissaires. L’idée de monter Baby Hamilton, déjà évoquée auparavant par MM. Leclercq et Frécourt, est enfin adoptée malgré les difficultés. Cette reprise marque la fin de la crise.

C’est dans un esprit entièrement renouvelé de fraternité et de camaraderie que « Fraternitas » présente, les 1er et 2 décembre 1951, le grand succès du Théâtre du Parc de Bruxelles, Baby Hamilton.

Depuis lors, le cercle a connu des fortunes diverses, mais n’a jamais manqué de saisir les occasions pour redresser la barre lorsqu’il le fallait. Plusieurs générations d’actrices et d’acteurs se sont succédé, toutes assurant avec fidélité et passion le renom de ce cercle qui leur est cher.

Pièces jouées

La compagnie "Fraternitas"


1918
L’Aveugle, Denise, Martyr
1919 à 1924
La tache de sang, Le voyage des Berluron, La voleuse d’enfant
1925
Le petit Jacques drame en 9 tableaux de William Busnach, tiré du roman de Jules Clarette découvre en Robert Limbourg (9 ans), un interprète émouvant.. Les erreurs de Jean
1928
A cette date Fraternitas fusionne avec le club des "Sans Coumères", Devant l’ennemi, La femme X etc...
1929 à 1939
Mignon, La marié du mardi-gras, Sabre au clair, Sang belge, La marraine de Charley, La belle limonadière.
1941
Les Oberlés, Docteur, Le maître de forges, La consigne est d’ouvrir l’oeil
1942
Brillantes représentations théâtrales, Le maître de forges, La consigne est d’ouvrir l’oeil, La Comtese Sarah, mon oncle et mon curé.
1944 à 1945
La Dame aux camélias, Sang belge, La chance du mari, Un type dans le genre de Napoléon.
1946
Le Cœur à ses raisons, La flambée, Impérial palace
1947
Dimanche, L’Anglais tel qu’on le parle, Azaïs, Le luthier de Cremone, La délaissée, La marraine de Charley
1948
La pomme, Azaïs, Il court, il cour..le billet
1949
Karma, Maître Bolbec et son mari
1950
Les marchands de gloire, Disparu, La peau de banane
1951
Un médecin de campagne, Disparu
1952
La menace, Ordonnance par amour, Tapage nocturne, Vingt-cinq ans de bonheur, Baby Hamilton
1953
Barbara, Les jeux de l’ombre
1954
L’instinct, Mon ami le cambrioleur
1955
La femme fatale, Salle des mariages
1956
Equinoxe, Pour avoir Adrienne, Un voyage à Biarritz, Le chemin des écoliers, Escurial, Le misanthrope et l’Auvergnat, Le carrosse du Saint-Sacrement, on ne saurait penser à tout
1957
Les suites d’un premier lit, Etienne, Ils étaient tous mes fils, La mariée est trop belle, Equinoxe
1958
A la monnaie du Pape, Le régiment des amours
1959
Ils étaient tous mes fils, Etienne, Domino

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Baby Hamilton
Pièces jouées en 1952
Acteurs :
Georges Duvivier, Max Frécourt, Fernande Meunier, Olga Doye, René Gérard, André Lenoir, Anne-Marie Bruyneel, Pierre Lebrun, Yvonne Draguet, Marguerite Dufrasnes, Lucienne Lecocq, Lucienne Houx, Louis Lecocq

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Equinoxe
Pièces jouées en 1956
Acteurs :
J. Baugnies, J. Duvivier, R. Gérard, M. Duvivier, M. Frécourt, A. Lenoir, Melle F.Tillemans, Mme Vos-Géva

"Les suites d'un premier lit" en février 1957

De gauche à droite

Pierre Bosten, Jules Divivier, Marcel Duvivier, Renée Joly, André Lenoir, Rolande Larbouillat

Le régiment des amours (1956-58).


De gauche à droite rangée du haut:
Annie Larbouillat (petite fille derrière le rideau), Paul Descamps, Marie-Thérèse Lemaire,
Cyrille Bricq, Marie-Josée Guerit, Aril Briffeuil.
Rangée du bas:
René Vandriessche, Rolande Larbouillat, Jean Vandriessche.

Document Caulier Jean-Marie

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