Poteries
Le sous-sol de Sirault est riche en roche carbonifère, terre glaise, argile plastique, silex et sable. C’est pourquoi, pendant longtemps, la fabrication de poteries, de tuiles, de tuyaux de drainage et de carreaux rouges a été la principale source de revenus des habitants du village.
L’industrie de la poterie y a connu un grand essor. Vers 1880, quatre poteries fonctionnaient encore, notamment celles des familles Corbisier, Lelong, Lanthoine et Sauvage. On y fabriquait des pots à fleurs, des jouets, des articles pour laiterie et la cuisine, des vases, et même des sifflets à eau en terre cuite vernissée. Au total, jusqu’à huit poteries ont existé à Sirault.
En 1907, Monsieur Parfait installa une poterie mécanique dans les anciens bâtiments du vieux moulin à eau Degardin, au « Marais ». C’était la seule poterie de ce type en Belgique. Elle comprenait de nombreux ateliers, dont un four continu long de 80 mètres avec un séchoir attenant. Sept presses mécaniques y produisaient chaque jour plus de 40 000 pots à fleurs, déclinés en plus de vingt formats différents.
Toutes ces industries ont aujourd’hui disparu, mais depuis quelques années, une nouvelle poterie a vu le jour : « Le Terrier », anciennement la « Poterie du Grand Champ », située au 5, rue Émile Lété. Les pièces y sont créées à partir de différentes techniques : colombins, coulages, tournage et plaque.
Les poteries
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Autrefois, Sirault comptait jusqu’à huit poteries actives, témoignant de l’importance de cet artisanat dans la région. Ces ateliers, véritables centres de savoir-faire, fabriquaient une grande diversité d’objets destinés à la vie quotidienne comme à la décoration.
On y produisait notamment des articles de laiterie et de cuisine, indispensables aux foyers locaux, tels que des pots à lait, des cruches, des plats ou encore des moules spécialement conçus pour la cuisson des pains de sucre. Ces derniers étaient très prisés pour la fabrication du sucre cristallisé, un produit de grande consommation à l’époque.
Mais les potiers ne se limitaient pas aux objets utilitaires : ils façonnaient également des pièces artistiques. Parmi elles, des vases d’ornement, parfois très simples, parfois richement décorés, ainsi que des colonnes, aussi bien pour des usages pratiques que pour des embellissements architecturaux.
Le savoir-faire des artisans locaux s’exprimait aussi dans la création de statues, notamment celles qui ornaient le Calvaire de Sirault, témoignant du lien étroit entre artisanat et vie religieuse. Ces sculptures en terre cuite participaient à la beauté et au caractère sacré des lieux.
Ainsi, les poteries de Sirault représentaient un véritable carrefour entre tradition, art et utilité, illustrant la richesse culturelle et économique de cette région à travers les siècles.
Période romaine
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En 1998, lors de travaux importants réalisés par Distrigaz au 47, rue Jean Lenoir, une découverte archéologique majeure a été faite : un four à céramique datant du IIe siècle, à l’époque romaine. Ce four, bien conservé, témoigne de l’activité artisanale qui s’exerçait sur ce territoire il y a près de deux millénaires.
Les fouilles menées par les archéologues ont permis de récupérer entre 150 et 200 kilos de débris de céramique, parmi lesquels dominaient les doliums, ces grands pots en terre cuite utilisés à l’époque pour conserver diverses provisions alimentaires telles que les céréales, le vin ou l’huile. Ces objets illustrent bien l’importance de la poterie dans le quotidien des habitants de cette époque.
Le four lui-même est impressionnant : ses dimensions intérieures atteignent 2,3 mètres de largeur, tandis que ses murs s’élèvent à 2,70 mètres de hauteur hors sole. Cette architecture robuste indique une installation conçue pour produire en quantité des pièces de grande taille, ce qui souligne le rôle essentiel de cette production céramique dans l’économie locale romaine.
Cette découverte rare offre un précieux éclairage sur l’implantation et les activités humaines à Sirault durant l’Antiquité, témoignant d’une tradition artisanale bien établie, dont les traces continuent d’émerveiller les chercheurs et passionnés d’histoire.
Sirault Neufmaison Villerot
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