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Musique


En 1839, un petit orchestre vit le jour à Sirault, fondé par cinq passionnés de musique : Jules et Léonard Corbisier, Jean-Baptiste Descamps ainsi que Jules et Joseph Descamps. Tous étaient élèves de Jules Deltombe, un personnage hors du commun. Officier sous Napoléon, il avait participé à la campagne de Russie avant de s’installer à Sirault en tant qu’instituteur et maître de musique, donnant des cours privés et transmettant son savoir avec rigueur et passion. Grâce à lui, ces jeunes musiciens posèrent les premières bases d’un groupe qui allait grandir et s’imposer dans la vie culturelle du village.

Quelques années plus tard, en 1844, sous l’impulsion de Monsieur Maximilien Demelin-Zoude, châtelain de la Prévôté et bourgmestre de Sirault, la formation prit une nouvelle dimension et fut officiellement fondée sous le nom d’"Harmonie Communale". Cette jeune société musicale prit alors le nom évocateur de "Fanfare de la Paix", reflet d’une époque marquée par l’espoir et la volonté de rassemblement.

Le premier directeur de cette formation fut Monsieur Strukmann, originaire de Blaton, qui dirigea l’orchestre pendant dix années, posant les fondations solides d’une harmonie organisée et ambitieuse. À sa retraite, c’est Monsieur Roger de Tournai qui prit la relève jusqu’en 1863. C’est notamment sous sa direction, en 1860, que la société se transforma profondément, adoptant officiellement le nom d’Harmonie Communale, un symbole fort d’ancrage dans la vie locale.

De 1863 à 1878, l’ancien sous-chef, Monsieur Gandibleu, prit la baguette de chef d’orchestre, insufflant à la formation un souffle nouveau. La période suivante, à partir de 1878, fut particulièrement brillante : sous la direction experte de Monsieur Turine, originaire de Cuesmes, l’harmonie connut une grande renommée. Elle participa activement à de nombreux concours et fêtes, qu’elles soient civiles ou religieuses, affirmant son rôle central dans la vie culturelle de la région. En 1882, la formation remporta pas moins de quatre prix et reçut les félicitations du jury lors d’un prestigieux concours à Saint-Quentin, témoignant de son haut niveau artistique.

En 1885, la direction fut confiée à Charles Finet, également de Cuesmes, qui marqua l’histoire de l’harmonie par sa longévité exceptionnelle : il guida la société pendant 42 ans, un record pour l’époque, et contribua largement à son rayonnement durable.

En 1928, un Siraultois prit les commandes : Monsieur Virgile Cauchies. À la tête de l’orchestre, il dirigea la formation avec passion jusqu’à sa retraite en 1976, atteignant la limite d’âge mais laissant derrière lui un héritage musical important.

L’année 1934 fut marquante puisque la phalange musicale obtint le prestigieux titre de "Royale Harmonie", reconnaissance officielle de son excellence et de son rôle symbolique dans la communauté.

Enfin, en 1976, Jean-Claude Deside prit la direction de la Royale Harmonie Communale de Sirault, perpétuant ainsi une tradition musicale qui traverse les siècles, nourrissant la vie culturelle du village et fédérant les générations autour de la musique et de la convivialité.

Royale Harmonie Communale et Ecole de Musique de Sirault en 1947

Chefs de musique

L’Harmonie Communale de Sirault a connu une succession de chefs d’orchestre remarquables qui ont contribué à forger sa renommée et à développer son répertoire au fil des décennies. Pendant dix années, c’est Monsieur Strukmann, originaire de Blaton, qui dirigea avec rigueur et passion cette formation naissante, posant les premières pierres d’une société musicale stable et dynamique.

En 1860, sous la direction de Monsieur Roger de Tournai, l’orchestre prit un tournant important : la société devint officiellement une harmonie et reçut le titre honorifique de « communale », marquant ainsi son ancrage profond dans la vie culturelle et sociale de Sirault. Cette évolution symbolisait une reconnaissance officielle de la place centrale que la musique tenait désormais au sein de la communauté.

À partir de 1863, Monsieur Victor Gandibleu, ancien sous-chef de la société, prit le relais et occupa le pupitre de directeur jusqu’en 1878. Durant cette période, il veilla à maintenir la qualité musicale et à élargir le répertoire, préparant le terrain pour une nouvelle ère sous la direction suivante.

En 1878, c’est Monsieur Victor Turine, natif de Cuesmes, qui succéda à Gandibleu. Chef d’orchestre charismatique et talentueux, il dirigea l’harmonie jusqu’en 1887. Turine fut également reconnu pour avoir composé « La Marche du Régiment », œuvre qui marqua les esprits et fut longtemps associée à la société. Parallèlement, il occupa la prestigieuse fonction de chef de la Musique des Carabiniers de 1891 à 1910, ce qui témoigne de son haut niveau d’excellence musicale et de sa réputation au-delà des frontières locales.

La direction artistique fut ensuite confiée à Monsieur Charles Finet, également originaire de Cuesmes, qui détient le record de longévité à ce poste. Entre 1885 et 1927, il guida la société avec une main experte, développant encore davantage son répertoire et renforçant sa place dans la région. Sa vision et son engagement permirent à l’harmonie de s’imposer comme une référence musicale incontournable.

En 1927, c’est un Siraultois, Monsieur Virgile Cauchies, qui prit la tête de l’orchestre. Sa direction, longue et fidèle, s’étendit jusqu’en 1976. Sous sa baguette, la société traversa de nombreuses épreuves tout en continuant de se produire avec brio, consolidant son identité et son rayonnement.

Un moment important fut franchi en 1934 lorsque la société obtint l’autorisation de porter le prestigieux titre de « Royale ». Cette distinction était une reconnaissance officielle de la qualité artistique, de la longévité et de l’importance de la formation dans la vie culturelle locale.

Enfin, à partir de 1976, la direction artistique fut confiée à Monsieur Jean-Claude Deside, qui poursuit avec enthousiasme et détermination la tradition musicale de la « Royale Harmonie Communale de Sirault ». Il est épaulé dans cette tâche par Monsieur Georges Delaunois, qui occupe le rôle de sous-directeur artistique. Ensemble, ils veillent à perpétuer l’excellence et à faire vivre la musique dans la communauté, tout en transmettant cet héritage aux générations futures.

La Royale Harmonie de Sirault à Cuesmes
(Document Barez - Février)

La Royale Harmonie de Sirault, lors de la Procession
(Document Barez - Février)

La Royale Harmonie de Sirault à Cuesmes
(Document Barez - Février)

"Les Joyeux Célibataires"


En 1908, quatre jeunes hommes passionnés et désireux d’animer la vie locale fondèrent, au « Petit Salon », un cercle d’agrément qu’ils baptisèrent avec enthousiasme « Les Joyeux Célibataires ». Ces fondateurs, messieurs Georges Duvivier, Henri Frécourt, Émile Lenfant et Valère Lefebvre, voulaient créer un espace de convivialité où la musique, la danse et la bonne humeur seraient les maîtres-mots. Leur ambition première était d’organiser régulièrement des bals-concerts et des soirées de chants, pour offrir aux habitants des moments de divertissement et de fête, dans un esprit chaleureux et festif.

Rapidement, ce cercle rassembla autour de lui plusieurs autres passionnés qui devinrent ses principaux partenaires et piliers. Parmi eux se distinguaient messieurs Émile Galand, Jules Duquenne — plus connu sous le surnom affectueux de « El Grand Dérique » — Sylva Durieu, Jules Culem, Adelson Briffeuil, Maurice Duvivier, Oswald Lebrun, Gustave Deblecker et Georges Lenoir, entre autres. Tous partageaient le même enthousiasme et la même envie de faire vivre la culture locale, chacun apportant son énergie et son talent au sein de la troupe.

Au-delà des bals et des concerts, les « Joyeux Célibataires » se lancèrent aussi dans l’organisation de petites représentations théâtrales. Ces spectacles, souvent composés de comédies jouées en patois wallon, connurent un franc succès auprès du public local. Parmi les pièces les plus appréciées figurait notamment « Elle nomination d’Polinaire Linflé », une comédie savoureuse qui captivait les spectateurs par son authenticité et son humour régional.

À chaque représentation, un groupe de musiciens bénévoles accompagnait la troupe, défilant avec entrain sur la scène et enrichissant les spectacles d’une atmosphère joyeuse et festive. Ces soirées mêlant théâtre, musique et danse devenaient ainsi des rendez-vous incontournables pour les habitants, renforçant les liens sociaux et la culture populaire à Sirault.

Affiche du "Bal Fleuri", du dimanche 18 juin 1911, par
la musique de l'Harmonie Communale.
(Document Barez - Février)

Affiche de la "Grande Soirée Moderne",
du dimanche 13 février ? (1912-13)
par la musique de l'Harmonie Communale.
(Document Barez - Février)

La Royale Harmonie de Sirault

Royale Harmonie Communale
Ecole de Musique de Sirault fondée en 1844.
Photo du 26 mai 1935

Sirault Neufmaison Villerot

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