Vie du village
Sirault était un village vivant et animé, où la vie sociale battait son plein au rythme des nombreux cafés et des fêtes traditionnelles qui rythmaient le calendrier. Il faut imaginer un village où presque une maison sur deux abritait un café, ce qui faisait de Sirault un véritable carrefour de rencontres et de convivialité. Plus de cent établissements accueillants parsemaient les rues, chacun avec son ambiance propre, mais tous partageant ce rôle essentiel dans la vie communautaire.
Ces cafés n’étaient pas simplement des lieux où l’on venait boire un verre. Ils étaient le cœur même du village, des espaces où les habitants se retrouvaient pour discuter, jouer aux cartes, débattre de politique ou simplement partager un moment de détente après une journée de travail. Chez Monsieur Eloy Fievet, au café « À l’Aurore », au « Noir Bonnet » ou encore au « Raclot du Point du Jour », on pouvait entendre les rires, les conversations animées et les exclamations passionnées autour d’une table. Ces établissements étaient autant de petits théâtres de la vie locale, où se tissaient les liens d’amitié et de solidarité.
Outre les cafés, les kermesses occupaient une place centrale dans la vie du village. Ces fêtes foraines traditionnelles, organisées souvent à l’occasion des fêtes patronales ou des grandes occasions, rassemblaient tout le monde jeunes et moins jeunes, villageois et visiteurs venus des alentours. On y trouvait des stands de jeux, des attractions foraines, des danses et des repas partagés dans une ambiance festive et joyeuse. Ces kermesses étaient des moments précieux, où la communauté se retrouvait pour célébrer ensemble, oublier le travail quotidien et renforcer les liens qui unissaient chacun à son village.
Les fêtes locales étaient aussi nombreuses que variées. Elles ponctuaient l’année de célébrations rituelles qui faisaient partie intégrante de l’identité de Sirault. Les processions religieuses, les marchés, les bals populaires et les concours de musique, tels que ceux donnés par l’Harmonie locale, offraient autant d’occasions de rassemblement et de joie collective. Chaque événement était une nouvelle occasion de se retrouver, de partager un repas, une danse, une chanson, et surtout, de célébrer la vie simple mais riche du village.
Dans cet environnement chaleureux et animé, les Siraultois vivaient une époque où la proximité entre les habitants était forte, où les traditions locales se transmettaient de génération en génération, et où chaque jour offrait une nouvelle occasion de se réunir. La vie à Sirault était bien plus qu’un simple quotidien : c’était un véritable art de vivre, fait de rencontres, de fêtes, de solidarité et de joie partagée.
Oeuvres de l'enfance de Sirault en 1918
Fête de charité du 10 février 1918, oeuvres de l'enfances de Sirault
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3. Bourg Oger
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5. Lebrun Oswald
6. Degand Louis
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10. Galand Marthe
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12. Moulin Jeanne
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20. Leleux Marie
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24. Moulin Berthe
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27. Duquenne Hermance ?
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31. Wachel
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34. Lahaut
35. Danneaux Emilie
36. Duquenne
37. Lenfant Mélanie
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Fête locale à Sirault en 1920 - 1925
Tirage au sort en 1924
Fête locale à Sirault en 1934
Fête locale à Sirault vers 1940 - 1950
Centenaire à Sirault
Clémence Gérard, centenaire de Sirault
En ce dimanche matin du 5 février 1952, une foule nombreuse et compacte s'était rassemblée aux abords de l’Hôtel Communal de Sirault. L’air était chargé d’émotion et de curiosité, chacun voulant apercevoir celle qui faisait l’objet de tant d’attention ce jour-là : Clémence Gérard. Ce n’était pas une célébrité au sens médiatique du terme, mais elle incarnait un autre genre de grandeur, plus rare et plus précieux encore celui de la longévité. Car en ce jour particulier, Clémence célébrait son centième anniversaire.
Vêtue avec soin, le regard vif et le pas assuré malgré les années, elle avançait lentement, soutenue avec douceur par un proche. On l’aidait un peu, bien sûr, mais Clémence conservait cette allure digne et cette vivacité dans les yeux qui témoignaient d’un esprit encore alerte et d’une force tranquille. Bon pied, bon œil, comme on dit une expression qui, en son cas, n’avait rien de galvaudé.
Clémence Gérard, née le 3 février 1852, avait longtemps résidé au numéro 14 de la rue Gobert, à Sirault. Avant 1948, elle vivait seule, veuve de François Detrain, son époux, né le 24 janvier 1834, qu’elle avait perdu après de nombreuses années de vie commune.
Sur la photographie prise ce jour mémorable de 1952, plusieurs figures marquantes apparaissent aux côtés de Clémence. Le curé Dedecker, figure spirituelle de la paroisse, s’y tient aux premiers rangs, ainsi que Michel Dramaix, alors bourgmestre de Sirault, venu saluer celle qui incarnait un siècle d’histoire locale. À leurs côtés, on reconnaît M. Demeure de Lespaul, fidèle ami de la famille. Entourant Clémence avec tendresse, sa fille Florence pose fièrement avec ses deux filles, Berthe et Henriette, les petites-filles de la centenaire, témoins émues de ce moment unique.
Courrier de l'Escaut du 27 janvier 1911
La veuve Strebelle, née Sophie Lebrun, vient de décéder à Sirault à l'âge de 100 ans et un jour.
La défunte qui était veuve depuis 40 ans, était très pauvre et avait dû être recueillie par un habitant de la localité.
La centenaire était en pleine lucidité d'esprit, elle avait subi de graves opérations au cours de sa longue carrière.
Société des Gilles "Les amis Wallons" Sirault
À Sirault, petit village empreint de traditions au cœur du Hainaut, la Société des Gilles "Les Amis Wallons" incarne depuis plusieurs décennies l’âme festive et populaire de la région. Véritable institution locale, elle perpétue, chaque année, lors du Carnaval, une tradition ancrée dans le cœur des Siraultois : celle du Gille, personnage emblématique du folklore wallon.
Fondée par une poignée de passionnés, amoureux de leur terroir et de ses coutumes, la société s’est rapidement imposée comme un pilier incontournable de la vie associative du village. Son nom, "Les Amis Wallons", reflète à la fois l’attachement à la culture régionale et l’esprit de fraternité qui unit ses membres.
Chaque année, dès les premières lueurs du dimanche de Carnaval, le village s’éveille au son des tambours. Dans une effervescence joyeuse, les Gilles, coiffés de leurs majestueux chapeaux de plumes d’autruche et vêtus de leurs costumes chamarrés, prennent possession des rues, au rythme du sabots sur le pavé. Les ruelles de Sirault deviennent alors théâtre de danses rituelles, de jets d’oranges, de musiques enivrantes et de moments de communion sincère entre générations.
Sirault Neufmaison Villerot
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